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“Larisa Safaryan, la fragilité sublimée”

“Larisa Safaryan, la fragilité sublimée”

14 octobre 2025
Image de présentation

Une poétique de la lumière et de la matière

Il existe des artistes qui peignent, sculptent ou composent. Et puis, il y a Larisa Safaryan, qui écoute. Elle écoute la lumière, la matière, le silence fragile d’une coquille d’œuf entre ses mains. De ce dialogue intime naissent des œuvres qui semblent flotter entre ciel et terre, figées dans une suspension du temps, où chaque fragment de coquille devient une particule de poésie.

Image illustrative

Née à Yerevan, en Arménie, et aujourd’hui installée aux États-Unis, Larisa Safaryan a grandi dans un univers artistique : son père, le sculpteur Nairi Safaryan, lui a transmis l’amour du geste et la recherche du sens. Pourtant, c’est vers la psychologie qu’elle s’est d’abord tournée, cherchant à comprendre l’âme humaine avant d’en traduire la beauté. Ce parcours, singulier et introspectif, nourrit profondément sa démarche artistique : chez elle, la création est un espace de réflexion, une méditation sur la vie, la fragilité et la résilience.

L’éclosion d’un langage inédit

La coquille d’œuf, ce matériau à la fois humble et miraculeux devient, sous ses doigts, un territoire d’exploration infini. Larisa Safaryan découpe, sculpte, assemble et peint chaque fragment avec une minutie presque chirurgicale. Les formes qu’elle crée ne sont pas seulement des reliefs : ce sont des respirations visuelles, des vibrations de lumière.

Image illustrativeImage illustrative

Le spectateur plonge dans un tourbillon de nuances, bleus profonds, jaunes solaires, roses diaphanes, où la couleur se déplace et s’anime selon la lumière, comme si la toile elle-même respirait.

Entre force et vulnérabilité

Chaque œuvre est une parabole de la vie. L’artiste transforme la fragilité en puissance, la délicatesse en symbole d’endurance. Ce qui pourrait se briser devient source d’émerveillement. “Je travaille avec un matériau fragile, car il reflète la fragilité de la vie”, confie-t-elle. Et dans cette phrase réside toute la philosophie de son œuvre : rendre visible la beauté du moment éphémère, l’instant où tout peut basculer, ou renaître.

Une expérience sensorielle

Face à une œuvre de Larisa Safaryan, on ne regarde pas, on entre. Les coquilles sculptées semblent flotter dans un espace sans gravité. La lumière glisse, se faufile, crée des ombres délicates, évoquant les pétales d’une fleur ou les écailles d’un rêve. C’est une expérience méditative, un murmure visuel où chaque détail invite à la contemplation, à la lenteur, à la douceur. Un monde suspendu, entre silence et lumière.


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